#avisroman
Dans le cadre du challenge proposĂ© par Mathilde #lovelybookchallenge de mars, j’avais choisi ce roman pour le thème Conte de fĂ©es avec un roman d’amour Ă©mouvant et ça a Ă©tĂ© le cas. Un vrai coup de cĹ“ur pour l’histoire et la plume.
C’est aussi grâce Ă la box littĂ©raire « Dans ma bulle » (qui n’existe plus) que j’ai dĂ©couvert cette puretĂ© dans les Ă©crits de Brianna Wolfson que je ne connaissais pas. Une beautĂ© dans les mots et j’ai pris une claque en sachant que cette histoire est inspirĂ©e de celle de l’autrice.
Je m’attendais Ă une histoire plus cocasse et bien j’en Ă©tĂ© vraiment loin. Cette histoire est juste une dĂ©chirure d’un couple avec enfants et la descente aux enfers d’une mère.
Une mère laxiste qui se dĂ©truit progressivement et qui entraĂ®ne sa fille dans une paranoĂŻa terrifiante. Pourtant Rosie est une mère qui aime ses enfants et plus particulièrement son ainĂ©e Willow. J’ai trouvĂ© dans ma lecture que le petit garçon Asher n’Ă©tait pas mis en avant dans cette fratrie peut ĂŞtre dĂ» au handicap de sa sĹ“ur ?
Un père qui est autoritaire et rigide. Il ne conçoit l’amour que par message qu’il laisse au dĂ©but Ă ses conquĂŞtes, puis Ă Rosie et enfin Ă sa fille quand cette dernière est de garde chez son père pour qu’elle effectue les tâches demandĂ©es. Willow a donc un rĂ´le de petite maman au sein de la vie de son père qui n’a d’yeux que pour son fils. Pourtant quand il a rencontrĂ© Rosie, il a essayĂ© de changer son comportement pour lui faire plaisir et lui ressembler en quelle sorte. Mais dès l’annonce de la seconde grossesse de Roxie, il est redevenu la personne qui ne laisse rien passer. C’est ce qui a aussi briser leur couple et qui les a Ă©loignĂ©s.
Rex ferma les yeux, prit une grande inspiration et pensa Ă Rosie. Admira Rosie. Ses bizarreries et ses robes Ă fleurs. Ses bĂŞtises et son rouge Ă lèvres. Sa fraicheur et sa peau dĂ©licate. Ses cheveux bouclĂ©s et Ă©lastique. L’amour si singulier et tout en nuances qu’elle dispensait Ă tous autour d’elle, dont elle inondait le cĹ“ur et le corps de ses enfants. Notamment Willow.
Tout oppose ce couple qui ne se rend pas compte de la souffrance interne de Willow. C’est une petite fille dĂ©chirĂ©e par le manque d’amour de son père et par l’amour toxique de sa mère. Elle ne comprendra pas que sa mère ne veuille plus la voir. Petit Ă petit avec le recul et l’âge elle se rappellera de l’attitude de sa grand-mère vis Ă vis de Rosie. Willow voulait protĂ©ger sa mère qui l’aime et la rejette. Une relation très ambiguĂ« se créé entre ces deux personnages forts.
Rosie ne se rend pas compte qu’elle emprisonne sa fille dans son dĂ©lire mĂŞme si elle lui montre des marques d’affections. Rosie ne supporte pas la vie avec ces tournants et ses tourments qui la replongera dans son addiction. Enfin dans l’addiction que sa mère avait. Une enfance perturbĂ©e est dĂ©crite en sous-jacent dans ce roman. Un roman plein d’Ă©motion et de tension car j’ai Ă©tĂ© plongĂ©e dans l’instant et dans les flashbacks de leur vie.
J’ai quand mĂŞme ressenti l’amour de ces deux ĂŞtres, mais Rex ne se sentait plus capable d’Ă©pauler Rosie avec ce tempĂ©rament de feu. Il pense qu’en Ă©loignant les enfants de leur mère elle arrivera Ă remonter la pente et Ă s’en sortir. Mais il est difficile de remonter Ă la surface quand le gouffre est totalement vide ou totalement plein. Il espère qu’il arrivera Ă retrouver l’amour de sa fille. Une question sur la place du père est vraiment prĂ©sent dans ce roman.
Un flot de culpabilitĂ© submergea Rex Ă la pensĂ©e de la façon dont il avait considĂ©rĂ© Willow durant toutes ces annĂ©es. A la pensĂ©e qu’il l’avait abandonnĂ©e Ă Rosie dès le jour de sa naissance. Il avait Ă©tĂ© si naĂŻf de croire que sa fille n’avait pas de place pour son amour Ă lui. Bien sĂ»r que si. Il Ă©tait son père. Il aurait juste fallu qu’il se fraye un chemin. Il avait tant d’amour Ă lui donner. Et sa fille Ă©tait si jeune. Elle aurait accueilli son amour avec ferveur. Il aurait Ă©tĂ© tellement plus heureux.
Tout au long de ce roman un Ă©lĂ©ment rĂ©curent relie la mère Ă sa fille ce sont les Pixy Stix que Willow retrouve dans son bus scolaire. Willow est une petite fille qui souffre tant au niveau de la famille qu’au niveau scolaire ou les brimades ne cessent de l’accaparer. Un petit geste innocent, touchant tu me diras mais, qui aura de grave consĂ©quence sur le psychisme de Willow. MĂŞme jusqu’Ă la fin de ce roman ils ont une place cruciale. Une place qui permettra de s’ouvrir Ă la vie. Une fin magnifique sur le parcours de cette famille torturĂ©e et bouleversante.
Un roman magnifiquement bouleversant sur la relation toxique, le rĂ´le de la famille et l’amour. L’amour se partage de façon diffĂ©rente mais il existe c’est ce que va dĂ©couvrir Willow et l’autrice qui a dĂ» faire un immense effort pour retranscrire son chemin au fil de ces lignes. Un roman que je te recommande.
Un premier roman poignant sur l’amour parental et ses dĂ©rives, le harcèlement scolaire et l’addiction aux drogues.
Note : ♥♥♥♥♥
Autrice : Brianna WOLFSON
Parution : Juin 2018 • Éditeur : Harper Collins France
Genre : Roman • Pages : 315
Prix : 6,99€ sur Amazon
Les opposés s’attirent, mais peuvent aussi causer des frictions. Willow ne le sait que trop bien. Son père, Rex, est un homme méthodique et sérieux qui n’hésite pas à placarder des listes de corvées sur le mur de sa chambre. Rosie, sa mère, est pétillante, toujours en train de rire et retrouve sa fille dans leur cabane dans les arbres en plein milieu de la nuit pour faire des orgies de bonbons.
Après leur divorce, Willow est obligée de faire des allers et retours constants entre ces deux mondes qui s’entrechoquent. Sa préférence va à sa mère, si drôle et pleine d’énergie. Mais le comportement de Rosie devient de plus en plus agité, et la facette sombre de l’amour sans limites qu’elle porte à sa fille est révélée.
Rex a su comprendre, mais en sera-t-il de mĂŞme pour Willow ?
Fantasque, émouvant, inspirant, ce roman explore les façons inattendues dont l’amour peut s’exprimer et nous toucher.
Ă€ bientĂ´t pour une nouvelle chronique.
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[…] L’amour ne vit qu’obscurĂ©ment (Brianna Wolfson) […]
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