« Gingo » de Sarah Cohen-Scali

 

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Autrice : Sarah Cohen-Scali
Editeur : Gulf Stream
Parution : Mars 2018
Nombre de pages : 360
Genre : Dystopie

Note : ♥♥♥♥,5

Pourquoi j’avais « Gingo » dans ma pile à lire ?

Pour la maison d’édition :
J’adore les tranches colorées de la collection Electrogène.
Pour la 1ère de couverture :
Je suis addict de tous les éléments qui ont un attrait à l’être humain (crâne, œil…) certainement un défaut professionnel.
Pour l’autrice :
J’avais eu un coup de cœur pour son roman « Phobie » et je voulais retrouver la plume de Sarah Cohen-Scali.
Pour la 4ème de couverture :

Le mur. Il sépare la Cité Bleue de la Cité Blanche, Smartcity à la pointe de la technologie. Jade vit du côté bleu, là où le travail manque, où la vie est rude. Là où ses ancêtres ont un jour décidé de se déconnecter pour échapper à l’œil inquisiteur du Net. Elle doit ainsi se soumettre aux lois imposées par la Cité Blanche. Lui accordera-t-on ce qu’elle désire par-dessus tout ? Le droit d’avoir un enfant ? Accord refusé. Jade doit adopter. Or les Adoptés ne sont pas des enfants comme les autres. Ils sont difficiles à élever, à aimer. Ils servent avant tout d’objets d’étude pour les scientifiques de la Cité Blanche. Mais Jade parviendra à aimer Gingo comme son propre fils et de ce fait, elle conduira la Cité Bleue à la rébellion. À travers le combat d’une mère pour son fils, se dessine le portrait angoissant d’une société hyper connectée, assujettie à la suprématie des algorithmes et de l’Intelligence artificielle. Celle de demain ?

Je referme ce livre et je viens de prendre une claque sur un futur qui pourrait ressembler à celui que décrit Sarah Cohen-Scali. Un monde hyper connecté. Un monde où la perfection physique et professionnelle, seraient de rigueur. La nourriture réduite à des capsules alimentaires et l’intelligence artificielle deviendrait indispensable à l’homme pour pouvoir réfléchir et agir. Un monde parfait sans heurt et fade de sens.

Mais voilà du coté bleu, de ce mur de la honte, Jade ne le voit pas de cet œil. La cité blanche lui a refusé de donner la vie à son propre enfant. Elle adoptera Gingo, cet être au physique disgracieux, à cette intelligence limitée et muet. Jade et son mari, Alban, vont l’aimer. Une famille adoptive qui fera tout pour amener Gingo à s’accepter et à se dépasser. Ce qui compte pour elle, c’est que son fils puisse vivre et comprendre ce monde et surmonter ses difficultés. Jade va apprendre à son fils ce que toute mère veille à donner à son enfant l’amour, le respect de soi et des autres.

Il a donc deux temps dans ce roman.

Le premier, la vie de Jade chez les Alma. Le monde de la zone blanche où tout est régit par la connectivité. Les gens ne réfléchissent QUE grâce à leur IA (intelligence artificielle). Chaque personne à son robot qui leur dicte ce qu’il doit penser et faire. Les parents peuvent formater leur progéniture. Les logiciels prévoient le futur de la vie d’un couple, de la famille, tout simplement de l’être humain. L’IA a le dessus sur la vie réelle. La beauté, l’argent et la puissance règnent sur cette zone blanche. Tandis que dans l’autre zone dite bleue, les gens vivent de façon ancestrale, sans artifice, et souvent dans la précarité.

Et le second temps, la vie de Jade, Alban et Gingo. J’ai trouvé, Jade trop dévouée, trop fusionnelle et Alban trop absent de la vie de Gingo. Elle veut que son enfant soit autonome et respectueux mais elle l’enferme dans une bulle de bonheur. Un des personnages qui semble croire en Gingo c’est le Dr Monge. Il voit en Gingo beaucoup de potentiel mais ce personnage est trop peu présent dans l’histoire.

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Peu de place aux personnages dans ce roman mais plutôt sur le parallèle de ces deux mondes. Celui-ci est bien représenté sur la première de couverture : La supériorité de la zone blanche sur la zone minoritaire.

J’ai beaucoup apprécié le réalisme de la zone blanche. Une dystopie très bien menée par Sarah Cohen-Scali. Un futur qui fait peur. Un futur qui donne à réfléchir sur ce qui se déroule actuellement concernant la connectivité, les médias et nos actions. 

Deux mondes que tout oppose mais deux mondes qui auraient peut-être pu se rejoindre. 
Je ne peux donc penser que l’histoire de Gingo se termine ainsi car je suis restée sur une tonne d’interrogations. Mes interrogations auront peut-être des réponses si une suite voit le jour.

N’hésitez pas pour vos commentaires sur ce livre, si vous le connaissez et/ou l’avez lu.

Bonne lecture

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3 commentaires

  1. J’ai adoré ce roman, c’est l’un de mes gros coups de coeur de l’année 2018 ! Par contre, je n’ai pas été déçue par la fin. À mes yeux l’auteure nous présente plus un univers plutôt que le destin de ses personnages. Personnellement, ça m’a convenu 🙂

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